Le système nerveux se trouve partout dans notre corps. Lorsque nous avons 1000 pensées à la minute, que nous ressentons du stress ou de l’anxiété, ça ne se passe pas que dans notre tête. Tout le corps va essayer de compenser face à ces “attaques” et c’est autant épuisant mentalement que physiquement.
Je suis une personne anxieuse.
J’ai du mal à vivre dans le moment présent. C’est quelque chose dont je dois me rappeler tous les jours. Car si j’arrive à me concentrer sur l’instant présent, “tout va bien”.
Mais mon cerveau ne peut pas s’empêcher d’imaginer, en permanence, les futurs proches possibles selon que je décide de faire ce choix là ou d’aller dans cette direction ci. Mon cerveau, c’est un arbre avec pleins de branches qui veut absolument tout prévoir pour minimiser le moindre risque.
Foncièrement c’est un peu relou mais je sais qu’il fait ça pour me protéger. L’anxiété à un certain niveau, vient de traumas passés. Et pour éviter de se retrouver dans les situations similaires que j’ai pu vivre, il a trouvé cette technique.
Mon anxiété peut aussi se manifester autrement : une situation ou quelqu’un va me déclencher, avoir l’impression d’être “bloquée” ou être dans une impasse face à quelque chose, et le SPM bien évidemment (période dans laquelle je remet l’entièreté de ma vie en question).
Ne cherchez pas à vous débarrasser du stress, ce n’est pas possible.
C’est le stress qui nous a permis de survivre en tant qu’espèce. Sans stress, impossible de savoir si le lion qui nous course dans la savane il y a quelques milliers d’années est un danger ou pas (oui). En revanche, notre cerveau est toujours bloqué sur cette histoire de lion, donc de danger de mort. Ce que vous devez retenir : le sytème nerveux ne fait pas de différence entre un “petit” ou un “gros” stress.
Rationnellement, nous on sait que c’est différent. Lui, non. Déjà c’est une première clef pour prendre du recul quand on se prend tellement la tête sur quelque chose qui n’en vaut pas du tout le coup.
Donc le vrai problème, c’est le stress chronique. C’est quand la situation dans laquelle on se trouve est stressante et se répète au quotidien. Le corps est obligé de s’adapter, mais c’est ok, il est résilient. Jusqu’au moment où ça ne devient plus gérable.
L’hormone du stress te veut du bien (à la base).
Le cortisol (l’hormone du stress), c’est le guerrier de notre corps. Par exemple, sa sécrétion le matin est normal, elle permet de nous aider à nous lever, à nous mettre en action. C’est aussi lui qui sera sécrété au moindre “petit” coup de stress (suivi par l’adrénaline et la noradrénaline).
Ses actions sont multiples : anti-inflammatoire et anti-allergique, hyperglycémique, il dégrade les protéines (les végétarien.nes stressé.es je pense à vous), les lipides se déplacent vers le haut du corps pour protéger les organes vitaux, les contractions du coeur augmentent et il y a une action de rétention d’eau et de sodium.
Heureusement donc que le cortisol existe. Mais cette sécrétion et tout ce qui en découle n'est pas faite pour durer sur le long terme, c’est une action qui devrait être ponctuelle. À répétition, des problèmes de santé importants peuvent apparaitre : sytème immunitaire déprimé, pieds et mains froids, appétit inexistant ou exacerbé, acné, anxiété, fatigue et lassitude, chute de l’estime de soi… jusqu’à entrainer parfois un burn out.
Le burn out, c’est quand le corps ne peut plus sécréter de cortisol. C’est grave et surtout ne pas à prendre à la légère. Sortir du lit le matin devient impossible, littéralement.
J’ai appris à surfer sur la vague.
De mon stress, de mon anxiété et de mes émotions.
J’ai compris que pendant longtemps, j’essayais de faire taire mes émotions, de les éviter. En faisant ça, je m’évitais moi. Je contournais la vague, au lieu d’apprendre à surfer. Mais quand je lâche prise et décide de plonger dans le tourbillon (avec du soutien, toujours), j’en ressort plus forte à chaque fois.
Dans les jours où je suis stressée et anxieuse mais je sens que je suis quand même capable de prendre soin de moi, j’arrive à faire des choses qui vont me faire me sentir mieux. Je m’étire, je vais boire un verre d’eau, je fais quelques exercices de respirations, je lis un livre, je sors me balader, j’appelle quelqu’un que j’aime…
Dans les jours où j’ai moins de force, je tends vers des actions plus “passives” : je mange quelque chose que j’aime, je me roule en boule sous la couette, je regarde Netflix, je ne fais RIEN.
Ça ne va pas sans son lot de culpabilité et de pensées qui ne viennent pas de moi mais du système capitaliste qui nous demande d’être productif.ve en permanence : “tu es flemmarde, tu procrastines, tu ne vas rien accomplir si tu restes là à rien faire”. Mais même avec ces voix là, je sais au combien ces moments de vides sont essentiels.
Je précise que j’écris cette newsletter depuis mon point de vue : j’ai le privilège de pouvoir m’isoler quand ça ne va pas, d’être seule dès que j’en ressens le besoin, de prendre du temps pour moi. Je suis consciente que nous ne sommes pas toustes dans la même situation, que s’isoler ou trouver du temps pour soi n’est pas vraiment possible. Si vous retenez déjà que votre environnement est primordial à votre bien-être, c’est un pas vers le mieux.
Mes recos en tant que personne stressée et anxieuse :
J’utilise ma respiration : gratuit et en libre service 24h/24h c’est votre meilleur allié. Si vous ralentissez consciemment votre respiration et expirez longuement, votre système nerveux n’a plus le choix que d’aller dans cette direction, donc de ralentir les battements du coeur, la circulation, baisser la sécrétion des hormones du stress…
Je stimule mes sens pour revenir au moment présent : musique, mouvement, goût, odeurs…
Tournez vous vers quelque chose qui vous donne du plaisir, peu importe ce que cela veut dire pour vous et faites le sans vous juger ou culpabiliser (plus facile à dire qu’à faire, I know).
Supprimez (pour une courte ou longue période) ce qui vous prends trop d’énergie : les gens toxiques, instagram, le jus d’orange le matin, les plats au micro-onde, les infos…
Toujours avoir du magnésium sur soi : minéral essentiel à la production de la sérotonine (neurotransmetteur qui nous donne confiance en la vie et motivation) et encourage la détente du sytème nerveux (no surprise : nous sommes quasi toustes carencé.es).
Ces conseils sont des pansements, venez identifier la ou les causes de votre stress.
Vous n’êtes pas obligé.e de le subir. Ensemble, nous pouvons établir ce qui dans votre quotidien et environnement est source de stress et définir les stratégies pour pallier à celui-ci. Mon travail c’est aussi de vous donner des outils au quotidien pour vous rendre autonome sur des sujets qui parfois nous échappent complètement où que nous remettons à plus tard.
Merci de m’avoir lue. À très bientôt,
Marie
PS : n’hésitez pas à m’écrire pour me partager vos ressentis sur ce sujet ! Je suis ravie de vous lire et vous répondre. 🌻